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Le fascia



Un fascia est une membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique. Il est composé de tissu conjonctif très riche en fibres de collagène. Ils sont connus pour être des structures passives de transmission des contraintes générées par l'activité musculaire ou des forces extérieures au corps.

Il a également été montré qu'ils sont capables de se contracter et d'avoir une influence sur la dynamique musculaire et que leur innervation sensitive participait à la proprioception et à la nociception



Les premières descriptions anatomiques ont eu lieu dans les années 1930 en France et dans les années vingt en Allemagne. On reconnaît, généralement, à la biochimiste américaine Ida Rolf d'avoir été la première à en étudier les propriétés. Les fascias, ainsi que les tendons et les ligaments, font partie de ce qu'on appelle globalement les tissus conjonctifs. Ceux-ci sont constitués en grande partie de collagène, une protéine complexe qui, à l'état sain, possède une consistance gélatineuse. Les fascias qui se retrouvent directement sous la peau sont dits « superficiels ». Lorsqu'ils sont sains, ceux-ci sont lâches et la peau peut glisser aisément de côté, sauf à certains endroits comme les paumes et les voûtes plantaires. Quand on enlève la peau à un lapin, on peut voir un tissu blanc qui enveloppe tous les muscles (et également le cerveau) : c’est le fascia. On rencontre ensuite les fascias moyens et profonds, plus denses et coriaces ; le diaphragme, par exemple, est un fascia. En fait, on devrait dire le fascia (et non les fascias) car c’est un immense tissu conjonctif qui met en papillote l’ensemble des organes, les poumons, mais aussi les os. Il y a comme des sortes de couture pour passer d’une zone à une autre. Les fascias : des tissus qui peuvent souffrir. Les problèmes sont généralement d'ordre chronique et sont en relation avec le stress. Il s'agit de crispations et de durcissements ou, quand les fascias perdent leur viscosité, « d'adhérences » ; dans ce cas, les différents muscles ou parties de muscles n'arrivent plus à glisser aisément les uns sur les autres (une adhérence ressemble à une cicatrice, elle est aussi faite de tissu conjonctif). Ces problèmes surgissent à la suite de stress, de mauvaises habitudes posturales ou de traumatismes (physiques voire psychologiques) ou encore du vieillissement. Des fascias qui ont perdu leurs propriétés peuvent engendrer divers problèmes comme de la douleur, des spasmes ou des tensions musculaires chroniques, une perturbation du métabolisme du muscle, une gêne articulaire, une mauvaise circulation de la lymphe ou encore un déséquilibre dans les alignements corporels - problèmes qui entraînent eux-mêmes certaines conséquences comme des troubles digestifs, des névralgies, des difficultés respiratoires ou une fatigue générale. Alain Gesbert




les fascias, responsables de nos douleurs


Les fasciae (= bande, gaine) sont les enveloppes qui entourent chaque partie du corps, chaque organe, chaque fibrille musculaire. Par eux se propagent la tension exercée dans une partie du corps à l'autre extrémité comme lorsqu'on tire sur un chandail tricoté. Ils modèlent la forme du corps tant au niveau interne qu'externe ; ils jouent un rôle d'échafaudage pour tous les autres systèmes corporels, circulatoire, nerveux, lymphatique par exemple. Ce tissu conjonctif omniprésent en forme de sacs qui contiennent les muscles, les os, les organes, et le système nerveux central relie à travers la sensation les différentes parties de notre corps, et donne une réalité physique à sa globalité.





Le corps humain doit être considéré comme une unité fonctionnelle, où chaque zone est en communication avec une autre via le continuum fascial, qui est par conséquent à l'origine d'un parfait équilibre de la tenségrité.

Le fascia devient un organe à part entière (l'intersitium) qui peut affecter la santé d'un individu. Cette prise de conscience devient d'une grande portée démonstrative dans une perspective plus générale de la santé et du bien être.




l'interstitium

interstitium \ɛ̃.tɛʁ.sti.sjɔm\ masculin singulier (inusité au pluriel)  (Anatomie) Couche de tissu remplie de fluide circulant dans l'ensemble du corps, considérée par ses découvreurs comme un organe à part entière (qui serait alors le 80ème organe du corps humain découvert à la date de mars 2018).     ◦ Jusqu’à présent pris pour une couche de collagène, l’interstitium se révèle être tout autre chose. Situé sous notre épiderme, recouvrant l’appareil digestif, les poumons, l’appareil urinaire, entourant artères, veines et le fascia qui enveloppe nos muscles, il est constitué de compartiments inter-connectés et remplis de liquide. — (maxisciences.com, L’interstitium, le 80ème organe du corps humain, vient d’être découvert par les scientifiques, mars 2018)     ◦ Détail intéressant, les compartiments qui composent l’interstitium sont soupçonnés de changer de forme avec l’âge. Ce qui pourrait expliquer l’apparition des rides, mais aussi le raidissement articulaire naturel ou même… les maladies inflammatoires. — (Audrey Vaugrente, L’interstitium, cet organe du corps humain qui vient d’être découvert, e-santé.fr, 28/03/2018)




voir aussi l'interstitium et fascias dans le "glossaire"

 



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